Pourquoi se préoccuper de l'après cession ?
La cession ou la reprise d’une entreprise constitue pour le cédant (à titre gratuit ou onéreux), ou pour le repreneur (acquéreur ou héritier) une rupture dans sa vie patrimoniale, avec des impacts majeurs et l’apparition de nouveaux risques.
Pour le cédant, le produit de la vente (le cas échéant) représente un capital souvent très important par rapport aux autres actifs privés détenus (résidence principale et/ou secondaire, placements financiers ou d’assurance, investissements immobiliers…). La source principale de revenus du foyer (salaire et/ou dividende) se tarit et doit être remplacée, les contrats de prévoyance souscrits au titre de l’entreprise cessent leur effet.
De plus la transmission de l’entreprise s’accompagne le plus souvent de la nécessité d’envisager la réorganisation du patrimoine privé, pour préparer sa transmission ultérieure aux héritiers et préserver le conjoint survivant. De cette préparation anticipée dépendra le niveau de la pression fiscale sur les revenus ultérieurs, le patrimoine détenu (ISF), et la transmission de celui-ci (droits de succession).
Pour l’acquéreur ou le repreneur, le risque pris va au-delà des simples engagements financiers (apport personnel ou capital emprunté).
La pérennité de son investissement dépend de sa capacité à travailler (maladie, accident, invalidité, voire décès), de celle de ses associés éventuels et de celle de son conjoint (si lui ou elle travaille dans l’entreprise).
Le changement de statut, de salarié à entrepreneur individuel ou gérant majoritaire, remet en cause tout un ensemble d’avantages sociaux (cotisation à un régime de retraite complémentaire, à une mutuelle santé, etc.) qu’il y a lieu de remplacer, dans le temps et en fonction des besoins réels, de la situation familiale de chacun, mais aussi de la capacité d’épargne du chef d’entreprise.